CTC : La huitième hausse consécutive des taux d’intérêt par la Banque du Canada signifie que les travailleurs subiront un autre coup dur

Bruske : Puisque l’inflation ralentit, la Banque du Canada n’a aucune raison d’alourdir davantage le fardeau des Canadiennes et Canadiens


OTTAWA, 25 janv. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- Les syndicats du Canada sont déçus de la décision de la banque centrale de poursuivre son resserrement monétaire. Les données les plus récentes sur l’indice des prix à la consommation au Canada et à l’étranger révèlent que l’inflation ralentit – pourtant la Banque s’obstine à hausser les taux d’intérêt pour la huitième fois.  

Nous ne devrions certainement pas nous laisser berner par la spéculation afin de savoir quand la Banque du Canada lèvera enfin le pied », dit Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « La Banque n’a pas cessé de relever les taux d’intérêt, plus que les banques de tous les autres pays du G7. Rien ne semble pouvoir l’en décourager, même si de plus en plus de personnes se joignent aux syndicats du Canada pour réclamer la cessation de son cycle de resserrement », ajoute madame Bruske.

Les travailleurs et travailleuses sentent déjà les effets de l’augmentation des loyers et des paiements hypothécaires ainsi que de la hausse des prix des aliments, et un nombre alarmant de personnes font appel à des banques alimentaires et à des organisations communautaires pour nourrir leur famille. L’envolée des prix des nécessités de base affecte tout le monde alors que les travailleurs et travailleuses voient leurs salaires accuser de plus en plus de retard par rapport à l’inflation.

Selon le sondage le plus récent de la Banque du Canada, les Canadiens et Canadiennes réduisent leurs dépenses et révisent leurs budgets parce qu’ils s’apprêtent à vivre une récession.

« La Banque du Canada dit qu’elle s’attend à ce que l’inflation revienne à la normale d’ici la fin de 2024, mais c’est dans deux ans. Entre-temps, les travailleurs et travailleuses sont appelés à faire des choix impossibles afin de joindre les deux bouts », déclare Bea Bruske. « Personne ne devrait avoir à choisir entre effectuer ses paiements hypothécaires et acheter de la nourriture alors que les riches PDG continuent d’encaisser des profits record. »

Le gouvernement devrait faire tout son possible pour aider les travailleurs et travailleuses qui risquent de perdre leur emploi en cas de récession. Les syndicats du Canada ne cessent d’inciter le gouvernement fédéral à faire sa part pour aider les familles luttant contre la crise de l’abordabilité. Il doit commencer dès maintenant en rétablissant les mesures temporaires de l’AE jusqu’à ce que des améliorations permanentes puissent être apportées. Le gouvernement doit renforcer de façon permanente notre Régime d’assurance-emploi désuet avant qu’il soit trop tard. À défaut d’une réforme de l’assurance-emploi, de nombreux travailleurs et travailleuses n’auront pas accès aux prestations dont ils ont besoin pour se nourrir et se loger jusqu’à ce qu’ils trouvent un autre emploi. Le résultats de décennies de coupures est que seulement deux personnes sur cinq ont accès à des prestations d’AE. C’est pour cela que les syndicats du Canada sonnent l’alarme et exigent que des mesures de réforme soient prises de toute urgence. 

« Nous continuerons de faire tout notre possible pour prévenir les pertes d’emploi et éviter une désastreuse récession », dit madame Bruske. « Le taux d’inflation élevé, la hausse des taux d’intérêt, les bas salaires et les services publics en difficulté tels que les soins de santé réduisent au quotidien la capacité d’adaptation des gens. Nous espérons que les décideurs agissent rapidement pour voir à ce que les entreprises profiteuses paient leur juste part d’impôt en 2023 et réinvestissent les fonds ainsi obtenus dans des programmes dont la population canadienne a besoin », ajoute madame Bruske. 

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