Protection ou repli : la montée des eaux menace les côtes atlantique et pacifique canadiennes


WATERLOO, Ontario, 09 déc. 2021 (GLOBE NEWSWIRE) -- Comme on a pu le constater dans les dernières semaines, la montée des eaux, les imposantes rivières atmosphériques et les tempêtes post-tropicales menacent les infrastructures, les logements et la sécurité des communautés côtières de l’est et de l’ouest du Canada. Dans ce contexte, le Centre Intact d’adaptation au climat de l’Université de Waterloo propose, dans ses nouvelles lignes directrices, des solutions pratiques pour limiter les coûts pécuniaires et sociaux de ces risques grandissants.

La majorité de la population côtière du Canada réside directement sur les côtes atlantique (est) et pacifique (ouest), où la montée des eaux, les ondes de tempête et les marées hautes peuvent ensemble entraîner des inondations ayant de graves répercussions sur les communautés et les infrastructures. Le besoin urgent de s’attaquer à ces dangers est mis de l’avant dans le sixième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, où l’on souligne que la montée des eaux est un phénomène assuré « pour les siècles, voire les millénaires, à venir ».

Les nouvelles lignes directrices, appuyées par le Conseil canadien des normes, le Conseil national de recherches du Canada, et Infrastructure Canada, proposent différentes approches visant deux catégories de protection côtière :

  • Infrastructure grise traditionnelle : des ouvrages techniques, comme les murs de protection, les digues et les barrières.
  • Solutions fondées sur la nature: des mesures qui exploitent ou imitent les systèmes naturels pour gérer les risques d’inondation et d’érosion, comme la restauration de marais salés et le rechargement de plages et de dunes.

Les solutions fondées sur la nature jouent un rôle central dans la gestion des inondations et de l’érosion côtières au Canada. Dans le monde, on constate que ces mesures non seulement protègent contre la submersion et l’érosion côtières, mais peuvent aussi offrir de nombreux avantages, comme l’enrichissement de la biodiversité, la séquestration et le stockage du carbone, l’amélioration du bien-être et l’accroissement du tourisme.

« Nous ne pouvons plus gérer les risques côtiers en nous battant continuellement contre les phénomènes naturels, » explique l’autrice du rapport, Joanna Eyquem, directrice générale, Infrastructures résilientes au climat du Centre Intact. « Il existe de multiples avantages mutuels à long terme d’une utilisation de la nature, pour les communautés et même au-delà. »

Le rapport décrit trois interventions visant à accroître le recours aux solutions naturelles pour la protection côtière au Canada :

  • Normes nationales qui aident à tenir compte des avantages des solutions naturelles dans la prise de décision.
  • Surveillance de l’efficacité pour déterminer où et comment les solutions naturelles fonctionnent le mieux au Canada.
  • Participation du secteur privé au financement et à la mise en œuvre de solutions naturelles (finance en matière d’adaptation).

Le rapport souligne aussi qu’il n’est pas nécessaire de choisir entre les solutions d’infrastructure « verte » ou « grise ». Comme pour l’adaptation au climat et la réduction des gaz à effet de serre, les deux approches peuvent et devraient être examinées et utilisées ensemble.

« Comme les inondations dévastatrices de cette année en Colombie-Britannique l’ont montré, nous n’en faisons toujours pas assez pour protéger nos communautés des répercussions extrêmes des changements climatiques, » fait valoir Chantal Guay, directrice générale du Conseil canadien des normes. « Dans cette nouvelle réalité, toutes les solutions d’adaptation – y compris celles qui s’appuient sur les forces de la nature – doivent être envisagées. Répertoire d’études de cas et de pratiques exemplaires relatives à la protection côtière au Canada, ce rapport est une ressource importante pour toutes les communautés côtières cherchant à se protéger contre les effets des changements climatiques. Dans le rapport, on recommande aussi l’élaboration de nouvelles Normes nationales, essentielles pour favoriser l’utilisation à grande échelle des solutions fondées sur la nature pour l’adaptation en zone côtière. »

Le rapport complet est disponible en ligne auprès du Centre Intact et du Conseil canadien des normes.

Coordonnées :
Ryon Jones
Responsable des relations médias
Université de Waterloo
226-339-0894 | @uwaterloonews | uwaterloo.ca/news

Joanna Eyquem
Directrice générale - Infrastructures résilientes au climat, Centre Intact d’adaptation au climat
Université de Waterloo
514 268-0873 | joanna.eyquem@uwaterloo.ca

Blair Feltmate
Président, Centre Intact d’adaptation au climat
Université de Waterloo
226 339-3506 | bfeltmate@uwaterloo.ca

Nadine James
Gestionnaire, Communications, Conseil canadien des normes
613-238-3222 x462 | nadine.james@scc.ca