TBILISI, Géorgie, 27 sept. 2024 (GLOBE NEWSWIRE) -- Cette semaine, le syndicat représentant les travailleurs d’Evolution Georgia, LABOR, a demandé à l’autorité suédoise de surveillance financière (Finansinspektionen) d’examiner les documents publics d’Evolution. Dans un autre courrier, LABOR a averti les actionnaires de l’entreprise que le traitement contradictoire réservé par Evolution aux employés cherchant à exercer leur liberté d’association et leur droit à la négociation collective portait atteinte à l’essence même de son modèle économique.
« Nous avons formulé des demandes fondamentales, comme la présence d’un médecin sur place et la résolution des problèmes d’assainissement. Ils ont tout rejeté, ne nous laissant d’autre choix que de faire grève. Evolution a bâti son activité sur le dos de ses travailleurs en Géorgie et elle se développe aux États-Unis et ailleurs. La façon dont ils nous traitent devrait alerter les investisseurs sur les pratiques commerciales qu'ils pourraient adopter à l'avenir », a déclaré Makhare Patashuri, employé d’Evolution Gaming en grève.
Le 12 juillet, plus de la moitié des 8 000 employés d’Evolution Gaming à Tbilissi, la capitale de la République de Géorgie, s’est mise en grève pour protester contre les bas salaires, les conditions de travail insalubres et d’autres pratiques de travail abusives. Les travailleurs ont présenté 44 griefs à l’entreprise, soulignant des problèmes liés à la sécurité et à la santé, notamment des problèmes de ventilation, de contrôle de la température et des environnements de travail insalubres. Evolution adhère aux principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales, en vertu desquels les investisseurs ont la responsabilité d’user de leur influence auprès des entreprises pour prévenir ou atténuer les impacts négatifs sur les droits humains.
Le 1er août, des grévistes ont organisé un sit-in au siège de l’entreprise et ont été victimes de violences et d’intimidations. Plus de 1 000 travailleurs ont été licenciés en représailles. L’entreprise a été accusée d’avoir diffusé des informations personnelles sur des centaines de grévistes et d’avoir mis leur sécurité en danger. Dans la nuit du 15 septembre, l’un des organisateurs de la grève a été attaqué près de son domicile.
« Les grévistes ont vu leur accès aux bâtiments bloqué et ont été expulsés », a déclaré Giorgi Diasamidze, leader du syndicat LABOR. « Les remarques insultantes et les conflits sur le lieu de travail sont de plus en plus fréquents, ce qui a suscité encore plus de protestations. Les actionnaires d’Evolution doivent examiner attentivement leurs investissements et tenir l’entreprise responsable du respect des droits fondamentaux des travailleurs dont le travail est crucial pour la réussite et la bonne réputation de l’entreprise. »
Evolution ne peut pas se permettre de négliger l’importance de maintenir une main-d’œuvre stable, équitablement rémunérée et dûment respectée au sein de son pôle principal. Les parties prenantes d’Evolution partagent un intérêt commun avec les membres de LABOR : préserver la viabilité à long terme d’Evolution sur le marché.