Le personnel infirmier en déficit d’activité physique, selon une étude


OTTAWA, 27 mars 2018 (GLOBE NEWSWIRE) -- L’inquiétante proportion du personnel infirmier du Canada rapportant un état de santé médiocre signale que leur mode de vie ne serait pas suffisamment sain et qu’il serait en déficit d’activité physique.

Le personnel infirmier forme le plus important groupe professionnel de la main-d’œuvre du secteur de la santé au Canada et la nature de son travail est perçue comme étant physiquement et mentalement exigeante. Dans l’Enquête nationale sur le travail et la santé du personnel infirmier de 2005, nous apprenions qu’une proportion alarmante du personnel infirmier canadien déclarait être en surpoids ou obèse, faire de l’hypertension artérielle, être fumeur, faire de l’hypercholestérolémie, être dépressif ou diabétique. Il s’agit là de facteurs de risque modifiables de la maladie du cœur.

On savait déjà que l’environnement de travail a un impact sur le niveau d’activité physique et la santé cardiométabolique des employés. L’étude sur le personnel infirmier de Champlain financée par Excellence en recherche cardiovasculaire de pointe dans la région d’Ottawa (ORACLE) et par une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada, a évalué, en se basant sur les résultats de l’Enquête nationale, l’influence de l’environnement de travail (heures, quarts de travail, statut d’employé, emplacement, perception de l’activité physique dans le milieu de travail) sur le niveau d’activité physique et sur la santé cardiovasculaire du personnel infirmier d’hôpitaux en milieu rural et urbain de la région de Champlain, en Ontario. Un total de 410 membres du personnel infirmier de 14 hôpitaux ont participé à l’étude.

Les résultats de l’étude ont montré que soixante-dix-sept pour cent (77 %) du personnel infirmier demeure sous les niveaux d’activité physique recommandés, malgré qu’il dépasse ce niveau si l’on tient compte du niveau d’activité physique continu (sans période d’activité physique intense). Le personnel infirmier fait souvent des quarts rotatifs, associés avec un risque accru de maladie coronarienne. Les quarts rotatifs, les quarts de douze heures et le fait de travailler à temps plein ou à temps partiel pourraient être des facteurs empêchant le personnel infirmier d’atteindre les niveaux recommandés d’activité physique.

« D’autres recherches doivent être menées pour explorer les facteurs personnels, socioenvironnementaux ou liés au milieu physique qui peuvent avoir un impact sur le niveau d’activité physique modéré à intense chez le personnel infirmier canadien pour nous permettre de développer des interventions adaptées pour rehausser le niveau d’activité physique de ces professionnels », a déclaré Mme Jennifer Reed, directrice du Laboratoire de physiologie de l’exercice et de santé cardiovasculaire, détentrice de la bourse salariale de nouveau chercheur des IRSC à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa et chercheuse principale de cette étude.

Des modèles d’intervention multidimensionnels doivent être développés pour rehausser le niveau d’activité physique et la santé cardiométabolique du personnel infirmier canadien.

Citations :

  • « Nous savons que la maladie du cœur est la principale cause de mortalité des femmes canadiennes âgées de plus de 55 ans. Et nous savons que la majorité du personnel infirmier, ce sont des femmes. Il faut que l’on trouve des moyens de s’assurer qu’elles soient en santé. On doit prendre soin de celles et ceux qui prennent soin de nous. » - Dr Thierry Mesana, président-directeur général, Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa.
  • « Le personnel infirmier motive tout le monde à mener des vies riches et saines. Il mérite la même chose. Cette étude régionale nous confirme qu’il faut passer à l’action pour promouvoir la santé du personnel infirmier. On doit prendre soin d’eux si on veut qu’ils puissent continuer à prendre soin de nous! » - Lisa Little, membre du conseil d’administration du Conseil international des infirmières.

L’Institut de cardiologie en bref

L’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa est à la fois l’un des centres de santé cardiovasculaire les plus remarquables au Canada pour la qualité exceptionnelle des soins qu’il offre, un centre de recherche de calibre mondial où le savoir passe du laboratoire au chevet des patients, et un acteur de premier plan dans la prévention de la maladie du cœur au Canada. Sa promesse est aussi la pierre angulaire sur laquelle il repose depuis sa création : donner la priorité aux patients. Toujours.

MÉDIAS :

Leigh B. Morris
Spécialiste des communications
Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa
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