La volatilité politique à l’échelle mondiale se traduit par des niveaux accrus de violence politique et de risque politique

Aon publie les cartes sur le risque politique, le terrorisme et la violence politique


  • Violence politique : La probabilité d’un conflit entre États, même mettant en cause des puissances majeures, est à son point culminant depuis la fin de la guerre froide. L’accroissement de la concurrence géopolitique jumelé à un faible leadership au sein de la diplomatie internationale a contribué à augmenter les risques d’un conflit armé au cours de la dernière année.
  • Terrorisme : Le nombre d’attaques terroristes dans les pays occidentaux en 2017, soit 204, a doublé depuis le niveau de 2016, soit 96, mais le nombre de victimes est demeuré à un niveau semblable. À l’échelle internationale, des zones de guerre continuent de servir d’incubateurs pour le terrorisme international, bien que la menace mondiale provenant de l’État islamique semble quelque peu diminuer.
  • Risque politique : L’an dernier, le risque politique a augmenté dans onze pays, alors que les changements climatiques et le choc des prix des produits de base ont affaibli les positions financières. Ces pays ont de la difficulté à se remettre de ce choc, aggravant l’augmentation des niveaux de violence politique ainsi que la perturbation de la chaîne d’approvisionnement.

TORONTO , 11 avr. 2018 (GLOBE NEWSWIRE) -- Les cartes des risques 2018 d’Aon (NYSE:AON) couvrant le risque politique, le terrorisme et la violence politique, conçues de concert avec Continuum Economics et The Risk Advisory Group, sont publiées aujourd’hui.

Terrorisme et violence politique
Les risques de violence politique augmentent à l’échelle mondiale en raison des tensions géopolitiques, d’un affaiblissement de la gouvernance démocratique libérale et des répercussions des conflits chroniques partout sur la planète.

Pour une troisième année de suite, les pays dont l’indice de risque a augmenté (17) sont plus nombreux que ceux dont l’indice a diminué (6). Cette année :

  • 40 % des pays sont considérés comme étant exposés au risque de terrorisme et de sabotage;
  • 60 % sont considérés comme étant exposés au risque de troubles civils;
  • 33 % sont considérés comme étant exposés au risque d’insurrection, de guerre ou coup d’État.

Quarante-six pays ou territoires ont maintenant un niveau élevé ou sévère de l’indice de risque, représentant 22 % du total mondial.

La probabilité d’un conflit entre États, même mettant en cause des puissances majeures, est à son point culminant depuis la fin de la guerre froide. L’accroissement de la concurrence géopolitique jumelé à un leadership faible au sein de la diplomatie internationale a contribué à entretenir ou à augmenter les risques d’un conflit armé au cours de la dernière année. Les taux croissants de polarisation par rapport à des enjeux politiques, économiques et sociaux dans les démocraties matures et les divisions entre les puissances occidentales face à des risques et à des menaces complexes ont aussi contribué à la dégradation de la sécurité mondiale et à une plus grande incertitude stratégique.

Le nombre d’attaques terroristes dans les pays occidentaux en 2017 (204) était à peu près le double de celui de 2016 (96), mais le nombre total de victimes dans ces deux années était globalement le même (1 092 en 2017), signifiant que le pouvoir meurtrier des attaques a chuté.

La menace que constitue l’État islamique (EI) a cessé de se propager, mais n’a pas reculé. L’EI a perpétré des attaques terroristes dans 29 pays sur 5 continents en 2017, ce qui correspond au même nombre de pays qu’en 2016 et à une hausse par rapport à 2015, où 19 pays ont été touchés, mais la portée mondiale de l’EI semble avoir atteint son pic. En outre, il semble probable que le nombre de pays où l’EI est en mesure de mener des attaques, ou d’inspirer d’autres à le faire, diminuera en 2018.

En particulier, le secteur du tourisme doit gérer les risques que représente la hausse du terrorisme, alors qu’il constitue une cible attrayante pour certaines organisations terroristes. En 2017, au moins 35 attaques dans le monde ont directement ciblé des secteurs commerciaux qui sont des composants essentiels de l’industrie du tourisme, comme les hôtels et les centres de villégiature, les boîtes de nuit, l’aviation civile et les attractions touristiques.

Risque politique
L’an dernier, le risque politique a augmenté dans onze pays, par opposition à seulement deux pays où il a diminué. Cette situation montre la persistance du risque politique partout dans le monde, mise en lumière par une hausse de la violence politique et de la perturbation de la chaîne d’approvisionnement. Les risques de perturbation de la chaîne d’approvisionnement ont crû dans de nombreux pays en raison des chocs climatiques et de l’affaiblissement des positions financières.

Au cours de la dernière année, les liens commerciaux des pays asiatiques se sont éloignés des États-Unis et rapprochés de la Chine. Cela s’explique par le développement économique de la Chine et sa montée en tant que géant commercial. Au cœur de l’essor de la Chine, les exportations asiatiques vers les États-Unis ont reculé, passant de 23 % des exportations totales en 2000 pour se stabiliser autour de 12 % au cours des dernières années. Du même coup, les exportations de l’Asie vers la Chine ont plus que doublé au cours de la dernière décennie et représentent environ 23 % à l’heure actuelle.

Ailleurs, les risques politiques en Amérique latine augmentent à la veille d’une saison électorale occupée, retardant des réformes majeures au Brésil et attisant les craintes d’un renversement des réformes au Mexique. Des pays majeurs sont susceptibles d’élire des gouvernements populistes, et les pays plus petits vivent leur part d’agitation politique.

La région qui connaît le plus de déclassements est l’Afrique. Les conflits qui perdurent au sein des pays, l’érosion de la gouvernance démocratique et les scandales de corruption de plus en plus fréquents ont conduit à plus de violence politique. Des groupes comme l’EI et Boko Haram tirent avantage de la fragilité des institutions et de la faiblesse des frontières. Ailleurs, le Moyen-Orient comprend certains des pays les plus à risque dans le monde : l’Irak, la Syrie, le Yémen et l’Égypte. L’instabilité et la violence dans la région se sont propagées aux pays avoisinants, minant les échanges et le tourisme.

Mark Parker, chef de la gestion des propriétés, des victimes et des crises, Centre de courtage mondial d’Aon, a dit : « L’environnement géopolitique mondial demeure volatil. C’est ce que reflètent les cartes des risques 2018, alors que les menaces interreliées que représentent la violence politique et les risques politiques augmentent. Compte tenu de ce niveau de risque accru, et du contexte en évolution rapide dans lequel les entreprises exercent leurs activités, les entreprises doivent compredre leur exposition et le potentiel d’instabilité politique pouvant avoir une incidence sur leur personnel, leurs propriétés et leurs chaînes d’approvisionnement. Les entreprises exerçant leurs activités à l’échelle internationale doivent avo les solutions appropriées en place pour atténuer et transférer le risque. »

Paulina Argudin, directrice, modèle d’évaluation des risques pays, Continuum Economics, a affirmé : « La carte des risques politiques 2018 d’Aon rend compte des éléments changeants des risques politiques pour les entreprises à l’échelle des pays représentant des marchés émergents et des marchés frontière. L’an dernier, nous avons constaté une hausse du risque politique dans plusieurs pays, principalement attribuable à l’augmentation de la violence politique et à la perturbation de la chaîne d’approvisionnement. La persistance et la hausse du risque politique à l’échelle mondiale démontrent à quel point il est important pour les entreprises de repérer et de surveiller des éléments précis du risque politique dans les pays où elles exercent leurs activités. »

Henry Wilkinson, chef du renseignement et de l’analyse, The Risk Advisory Group, a déclaré : « La carte sur la violence politique et le terrorisme 2018 d’Aon souligne les tensions entre États qui font grimper les risques de violence politique à plus long terme et qui mènent à la diversification des menaces terroristes et extrémistes, particulièrement en Occident. La tendance à long terme selon laquelle des joueurs non étatiques représentent la préoccupation prédominante en matière de violence politique dans la majorité des régions est en train de basculer vers des risques géopolitiques. Ces risques constituent une menace particulière pour les entreprises et exigent une prise en charge au niveau du conseil d’administration. Dans un tel environnement instable, il est impératif que les entreprises investissent dans des programmes de gestion des risques et des crises de calibre mondial qui sont axés sur le renseignement, adoptent une approche anticipative et s’adaptent rapidement au changement. »


À propos de Continuum
Continuum Economics (anciennement Roubini Global Economics) est un leader international en recherche économique indépendante optimisée par 4Cast et Roubini Global Economics. Grâce à sa base d’utilisateurs en croissance comprenant 10 000 clients et à sa réputation en ce qui concerne l’analyse incisive de chaque aspect du marché, elle offre de la recherche qui couvre les signaux du marché à court terme et des thèmes stratégiques à long terme. Cette approche permet de cerner des occasions et des risques avant même que les marchés n’en aient connaissance, aidant nos clients à prendre des décisions éclairées.

Continuum Economics collabore avec les clients de diverses façons, notamment grâce à des produits d’abonnement de stratégies macroéconomiques, à du travail sur mesure, à des conférences téléphoniques avec de multiples clients, à un accès direct à des analystes et à l’utilisation autorisée de son outil d’analyse systématique des risques par pays. Pour en savoir plus sur Continuum Economics, veuillez visiter le site www.continuumeconomics.com.

À propos de The Risk Advisory Group
La carte sur la violence politique et le terrorisme d’Aon représente des évaluations détaillées et empiriques fondées sur le renseignement qui portent sur les menaces terroristes et les risques de violence politique.

La carte est conçue en collaboration avec The Risk Advisory Group depuis 2007. The Risk Advisory Group est une société de conseil indépendante de premier ordre en gestion des risques mondiaux qui aide les entreprises à croître, tout en protégeant leur personnel, leurs actifs et leurs marques. En fournissant des faits, de l’information et des analyses, The Risk Advisory Group aide ses clients à adopter les meilleures stratégies au sein d’environnements complexes et incertains afin de choisir les bonnes occasions, dans les bons marchés et avec les bons partenaires. www.riskadvisory.com

À propos d’Aon
Aon plc (NYSE:AON) est l’un des principaux fournisseurs mondiaux de services professionnels. La société offre une vaste gamme de solutions pour la gestion du risque, des régimes de retraite et des programmes de santé. Nos 50 000 employés dans 120 pays génèrent des résultats pour les clients grâce à des données et à des analyses exclusives produisant des points de vue qui permettent de réduire la volatilité et d’améliorer le rendement.

Notes aux rédacteurs
La carte des risques politiques d’Aon rend compte des risques changeants pour les entreprises et les pays à l’échelle des marchés émergents et des marchés frontière (pays ne faisant pas partie de l’OCDE). 

Pour plus d’information sur les cartes interactives et pour y accéder, ainsi que pour consulter le rapport complet, veuillez visiter le site Web d’Aon.

Relations avec les médias
Pour obtenir plus de renseignements, veuillez communiquer avec Alexandre Daudelin (514 982-4910).