Nouveau rapport : près d’un cancer colorectal sur deux est détecté une fois qu’il s’est répandu, malgré l’existence de programmes de dépistage

La Société canadienne du cancer presse les Canadiens d’en apprendre plus sur le dépistage du cancer


TORONTO, 13 juin 2018 (GLOBE NEWSWIRE) -- Au Canada, environ un cancer colorectal sur deux est diagnostiqué une fois qu’il s’est propagé aux ganglions lymphatiques ou à d’autres parties du corps, même si la plupart des provinces et territoires ont des programmes de dépistage conçus pour intercepter la maladie tôt ou avant son apparition. C’est ce qu’indique un nouveau rapport diffusé aujourd’hui par la Société canadienne du cancer (SCC), intitulé Statistiques canadiennes sur le cancer : Rapport spécial de 2018 sur l’incidence du cancer selon le stade, qui a été produit en partenariat avec l’Agence de la santé publique du Canada et Statistique Canada en collaboration avec les registres du cancer provinciaux et territoriaux.

Le cancer colorectal se situe au deuxième rang des cancers les plus fréquents au Canada et est la deuxième cause de mortalité par cancer, ayant entraîné, selon les estimations, 9400 décès en 2017 seulement. Le taux de survie après cinq ans est inférieur à 15 % pour un cancer colorectal détecté au stade 4, mais grimpe à 90 % lorsque ce cancer est diagnostiqué plus tôt, au stade 1. Moins de Canadiens mourraient de cette maladie si plus de Canadiens passaient un test de dépistage.

« Ce qui est troublant, c’est que les taux de participation aux programmes de dépistage du cancer colorectal sont bas, dit André Beaulieu, directeur des communications et porte-parole de la SCC. S’il y avait plus de personnes qui passaient un test de dépistage, il pourrait y avoir un impact important sur le cancer colorectal au Canada. Le dépistage peut non seulement augmenter les chances de survie grâce à un diagnostic précoce, au moment où le cancer colorectal est le plus facile à traiter, mais permet aussi de détecter des excroissances précancéreuses et de les enlever avant qu’elles se transforment en cancer. C’est pourquoi le dépistage du cancer colorectal est un outil efficace de prévention. »

La SCC encourage fortement les Canadiens à discuter avec leur professionnel de la santé des options de dépistage du cancer qui leur conviennent. En général, pour les Canadiens de 50 à 74 ans non exposés à un risque élevé de cancer colorectal, nous recommandons un dépistage tous les deux ans par un test de sang occulte dans les selles, à la maison.

« Puisqu’on peut prévenir et traiter le cancer colorectal, il est très important de connaître les facteurs de risque, qui comprennent une mauvaise alimentation, l’inactivité physique et le tabagisme. J’encourage tous les Canadiens à se renseigner et à prendre des mesures pour réduire le risque de cancer colorectal, surtout à parler avec un professionnel de la santé des moyens de dépistage, a déclaré l’honorable  Ginette Petitpas Taylor, ministre de la Santé. Le gouvernement du Canada est déterminé à collaborer avec des partenaires, notamment avec la Société canadienne du cancer, pour continuer de promouvoir les programmes de dépistage et d’informer les Canadiens sur la façon de réduire le risque de cancer. »

Renseignements supplémentaires sur les tests de dépistage du cancer colorectal

Le dépistage du cancer colorectal est facile et commode. Il commence par une recherche de sang occulte dans les selles. Les polypes ou les tumeurs dans le côlon contiennent des vaisseaux sanguins qui peuvent libérer une petite quantité de sang dans les selles. C’est ce sang occulte, invisible à l’œil nu, qui est recherché dans l’analyse des selles. La présence de sang dans les selles ne signifie pas toujours qu’une personne a des polypes ou un cancer. Si des traces de sang sont décelées au cours d’une analyse des selles, il faut procéder à d’autres examens pour trouver l’origine et la cause du saignement.

« Ces tests simples faits à la maison aident à prévenir des cancers et des décès par cancer, ajoute M. Beaulieu. Le cancer colorectal répond mieux aux traitements lorsqu’il est détecté et traité tôt. Il faut passer des tests de dépistage même si l’on croit être en parfaite santé. »

Récit d’un survivant

Jeff Orson, un auteur-compositeur-interprète de Toronto, a su qu’il avait un problème lorsqu’il a commencé à perdre le sommeil et à se sentir épuisé. Comme Jeff était dans la cinquantaine, son médecin lui a demandé d’effectuer un test de sang occulte dans les selles. Après un résultat positif, une coloscopie a révélé des nouvelles troublantes : un cancer du côlon de stade 2. La tumeur a été retirée par chirurgie, et le cancer a maintenant disparu. Jeff souhaite passer le mot sur l’importance du dépistage.

« J’encourage chaque personne à prendre sa propre santé en main et à parler du dépistage à son médecin, dit Jeff. N’attendez pas comme moi d’avoir des symptômes. J’ai été chanceux que mon cancer soit détecté tôt et qu’il ne se soit pas étendu hors du côlon. Si mon médecin n’avait pas recommandé le test de sang occulte dans les selles, qui sait où je serais aujourd’hui. Je ne tiendrai jamais plus ma santé pour acquise. »

Renseignements supplémentaires sur le dépistage du cancer colorectal au Canada

La SCC appuie sans réserve les programmes organisés de dépistage du cancer. Au Canada, ces programmes sont gérés par les provinces et les territoires. Bien qu’ils ne soient pas identiques partout au pays, ils comprennent tous des stratégies promotionnelles visant à cibler les Canadiens admissibles, des lignes directrices pour le suivi de même que des mécanismes de surveillance et d’évaluation de chacun. À l’heure actuelle, des programmes organisés de dépistage du cancer colorectal sont offerts dans toutes les provinces, sauf le Québec, et au Yukon.

Malheureusement, le fort pourcentage de diagnostics tardifs pour cette maladie semble indiquer que ces programmes ne fonctionnent pas encore à leur plein potentiel. Les taux de participation varient d’une province à l’autre et aucun n’atteint l’objectif d’au moins 60 %.

Renseignements supplémentaires sur les stades du cancer

La stadification est une manière de classer un cancer à partir de la taille de la tumeur et de l’étendue de la maladie au moment du diagnostic. En général, un stade allant de 1 à 4 est attribué aux cancers et plus le chiffre est élevé, plus le cancer s’est propagé.

Ce nouveau rapport fournit des renseignements sur le stade au moment du diagnostic pour 20 cancers, plus particulièrement pour les quatre cancers les plus fréquents (poumon, colorectal, sein chez les femmes et prostate) et le cancer du col de l’utérus. Des données nationales sur le stade sont disponibles seulement depuis peu, et représentent plus de 25 ans de dur labeur pour les registres du cancer provinciaux et territoriaux, Statistique Canada et leurs partenaires.

Autres conclusions importantes du rapport spécial

  • Plus de 80 % des cancers du sein chez les femmes sont diagnostiqués tôt (stade 1 ou 2).
  • Les cancers du col de l’utérus sont décelés à un stade précoce (1 ou 2) dans 68 % des cas.
  • Près de 75 % des cancers de la prostate sont détectés à un stade précoce.
  • Environ la moitié des cancers du poumon sont diagnostiqués une fois qu’ils se sont propagés à une autre partie du corps (stade 4).   

À propos des Statistiques canadiennes sur le cancer
Le rapport Statistiques canadiennes sur le cancer est le fruit d’un partenariat entre la Société canadienne du cancer, l’Agence de la santé publique du Canada et Statistique Canada, en collaboration avec les registres du cancer provinciaux et territoriaux. Depuis plus de 30 ans, cette publication fournit des renseignements qui orientent la prise de décision sur le soutien et les services nécessaires et sur les recherches à mener. Elle aide aussi à évaluer l’impact de la prévention, de la détection précoce et du traitement. Pour en savoir plus concernant les Statistiques canadiennes sur le cancer, visitez cancer.ca/statistiques.

À propos de la Société canadienne du cancer
La Société canadienne du cancer est un organisme bénévole national, à caractère communautaire, dont la mission est l’éradication du cancer et l’amélioration de la qualité de vie des personnes touchées par le cancer. Grâce à nos donateurs et à nos bénévoles, la SCC est l’organisme qui a le plus d’impact, sur le plus de cancers, dans le plus de collectivités au Canada. Forts des progrès réalisés, nous travaillons avec les Canadiens afin de changer le cancer pour toujours. Pour en savoir plus sur le cancer, visitez cancer.ca ou appelez sans frais notre Service bilingue d’information sur le cancer au 1 888 939-3333 (ATS : 1 866 786-3934).

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

André Beaulieu
Directeur des communications
Société canadienne du cancer
abeaulieu@quebec.cancer.ca
514 919-8327

Jasmine Goupil
Relationniste
jasmine@jasminegoupil.com
514 576-6611