Une étude canadienne explore la réponse immunitaire et la réticence envers la vaccination dans les communautés sud-asiatiques du Canada


MONTRÉAL, 03 juin 2021 (GLOBE NEWSWIRE) -- Le gouvernement du Canada, par l’entremise du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) et du Groupe de référence sur la surveillance des vaccins (GRSV), finance une nouvelle étude pancanadienne qui évaluera la réponse immunitaire au vaccin contre la COVID-19 dans la communauté sud-asiatique. Environ 1,5 million de dollars sont investis dans cette étude, qui cherchera à comprendre la réticence envers les vaccins dans cette population qui a été démesurément touchée par la COVID-19.

Les communautés sud-asiatiques du Canada forment le groupe ethnique à la plus forte croissance au pays et font partie des populations les plus vulnérables à la COVID-19. En effet, ils sont de cinq à dix fois plus vulnérables à l’infection par le SRAS-CoV-2 et de 1,5 à deux fois plus à risque d’en mourir que la population blanche du Canada.

L’étude, réalisée auprès de 3 000 Sud-Asiatiques de la grande région de Toronto en Ontario et de celle de Vancouver en Colombie-Britannique, visera à établir si ces différences ethniques peuvent être expliquées par des facteurs socioculturels uniques tels que les ménages multigénérationnels, des facteurs professionnels comme l’occupation d’emplois essentiels, et des facteurs biologiques tels que des différences physiopathologiques de susceptibilité ou de réponse à l’infection ou à la vaccination.

Les participants à cette étude (l’étude COVID CommUNITY-South Asian) se grefferont à ceux d’études antérieures dans les grandes régions de Toronto et de Vancouver, menées par l’Institut de recherche en santé des populations de l’Université McMaster et du Centre des sciences de la santé de Hamilton.

« Dans notre étude prospective de cohorte, nous recrutons des participants aux cliniques de vaccination communautaires tenues dans des “points chauds” sud-asiatiques comme Brampton, et dans le reste de la grande région de Toronto, et les suivons dans le temps pour colliger des renseignements contextuels, y compris leurs conditions de vie et de travail et l’information clinique et d’accès aux soins », déclare Sonia Anand, chercheuse principale de l’étude.

Sonia Anand est professeure de médecine à l’Université McMaster, spécialiste en médecine vasculaire au Centre des sciences de la santé de Hamilton, chercheuse principale à l’Institut de recherche en santé des populations et directrice du Centre de recherche Chanchlani de l’Université McMaster.

« Il s’agit d’une étude ciblée plutôt que d’une démarche “après les faits”, comme de déduire l’ethnie en fonction du nom de famille ou du code postal des participants », précise-t-elle.

« Les communautés sud-asiatiques du Canada ont été durement frappées par la pandémie et doivent absolument comprendre l’innocuité et l’efficacité des vaccins. Cette étude nous aidera à établir les raisons pour lesquelles certains hésitent à se faire vacciner », ajoute Scott Lear, chercheur principal en Colombie-Britannique et professeur à la faculté des sciences de la santé de l’Université Simon Fraser.

« Il est crucial d’accroître le taux de vaccination de tous les Canadiens, mais nous savons qu’il faudra s’attarder tout particulièrement à la communauté sud-asiatique et prévoir des mesures de sensibilisation ciblées, surtout à la lumière des effets disproportionnés de la COVID-19 dans cette communauté ethnoculturelle, » ajoute Lawrence Loh, cochercheur et médecin hygiéniste de la région de Peel, en Ontario. « Cette étude nous permettra de comprendre d’où vient la réticence envers la vaccination, de recourir à la science pour démontrer l’innocuité et l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 approuvés par Santé Canada et d’inciter plus de membres de la communauté sud-asiatique à recevoir ce vaccin salvateur. »

« Nous devons impérativement étudier la réponse immunitaire aux vaccins, non seulement dans la population générale, mais également dans les populations prioritaires, telles que la communauté sud-asiatique, » constate Scott Halperin, coprésident du Groupe de référence sur la surveillance des vaccins et chercheur principal du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation. « Nous devons nous assurer que les diverses populations possèdent des taux d’anticorps comparables. »

L’étude COVID CommUNITY-South Asian compte sur une équipe d’experts interdisciplinaires et sur de solides collaborations avec la santé publique et les organisations communautaires sud-asiatiques.

Conjointement avec Sonia Anand et Scott Lear, les cochercheurs de l’Université McMaster sont Dawn Bowdish (immunologie), Russell de Souza (épidémiologie), Mark Loeb (infectiologie), Sujane Kandasamy (recherche qualitative), Gita Wahi (pédiatrie), Rahul Chanchlani (recherche en services de santé) et Zubin Punthakee (épidémiologie). L’équipe compte également sur Shrikant Bangdiwala, chercheur principal et directeur des statistiques à l’Institut de recherche en santé des populations, et Shelly Bolotin (séroépidémiologie), de Santé publique Ontario et de l’Université de Toronto.

À propos de l’Université McMaster
L’Université McMaster, l’une des quatre universités canadiennes classées parmi les 100 meilleures au monde, est réputée pour son innovation à la fois dans les secteurs de l’apprentissage et de la recherche. Elle compte 34 000 étudiants et plus de 195 000 anciens répartis dans 162 pays. L’École de médecine Michael G. DeGroote, qui a une réputation mondiale d’innovation en enseignement, est renommée sur la scène mondiale pour l’intensité de sa recherche et la création de la médecine fondée sur des données probantes.

À propos de l’Institut de recherche en santé des populations
L’Institut de recherche en santé des populations (IRSP), un institut de recherche conjoint de l’Université McMaster et des Centres des sciences de la santé de Hamilton, est un chef de file mondial des études cliniques et des vastes études en santé des populations et en épidémiologie. L’IRSP peut réaliser plusieurs études internationales simultanément, chacune pouvant compter jusqu’à 10 000 participants. Plus de 80 études sont en cours sur les scènes nationale et mondiale. Ainsi, les recherches de l’IRSP font appel à 1,5 million de participants répartis dans 102 pays et sur six continents. Fondé en 1999 par le Dr Salim Yusuf, qui en est encore le directeur général, l’IRSP doit sa réussite à son histoire de collaboration et d’innovation mondiales en recherche transdisciplinaire, y compris, entre autres, les maladies cardiovasculaires, le diabète, les interventions périopératoires et la chirurgie, les accidents vasculaires cérébraux, la santé cérébrale et l’infectiologie. Pour en savoir plus, consulter le site PHRI.ca et suivre @PHRIresearch sur Twitter.

À propos du Centre des sciences de la santé de Hamilton
Le Centre des sciences de la santé de Hamilton (HHS) est un système hospitalier de 15 000 employés, médecins, chercheurs et bénévoles qui répond fièrement aux besoins des habitants du centre-sud de l’Ontario. Il offre des soins spécialisés et avancés aux habitants de toute la province. Le HHS est le seul hôpital de l’Ontario qui offre des soins pendant tout le cycle de la vie, de la période prénatale à la fin de vie. C’est une référence mondiale dans bien des domaines, y compris les soins cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, les soins du cancer, les soins palliatifs et la pédiatrie, de même que dans le secteur de la recherche en santé. Cet établissement cherche quotidiennement à améliorer la qualité des soins aux patients par l’innovation et les pratiques fondées sur des données probantes. À titre de principal employeur de la grande région de Hamilton, le HHS joue un rôle essentiel dans la formation de la prochaine génération de professionnels de la santé, en collaboration avec ses partenaires universitaires, l’Université McMaster et le Collège Mohawk.

À propos du Groupe de référence sur la surveillance des vaccins
Le Groupe de référence sur la surveillance des vaccins (GRSV) soutient la surveillance de l’innocuité et de l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 au Canada. Il est formé d’un consortium d’organisations canadiennes — l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), le Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (RCRI), le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) et le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) — qui collaborent pour regrouper leurs compétences en matière de surveillance vaccinale. Le GRSV, qui relève de l’ASPC, est soutenu par le secrétariat du GTIC. Il est coprésidé par les dirigeants du CCNI et du RCRI. Entre autres responsabilités, le GRSV, par l’entremise du comité de direction du GTIC, recommande à l’ASPC de financer des équipes de recherche pour étudier des aspects importants de la réponse immunitaire, de l’innocuité et de l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 qui sont pertinents pour la santé publique, en tenant compte de tous les groupes prioritaires. Pour en savoir plus, consulter le site www.covid19immunitytaskforce.ca/fr/groupe-de-reference-sur-la-surveillance-des-vaccins-grsv/.

À propos du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19
Le gouvernement du Canada a créé le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC) à la fin d’avril 2020. Le GTIC est supervisé par un groupe de direction composé de chercheurs et d’experts canadiens de premier plan provenant d’universités et d’établissements de soins de santé de tout le Canada, qui tentent de comprendre la nature de l’immunité associée au nouveau coronavirus responsable de la COVID-19. À cette fin, le GTIC finance de nombreuses études visant à déterminer l’étendue de l’infection par le SRAS-CoV-2 au Canada (dans la population générale, des communautés particulières et des populations prioritaires), à comprendre la nature de l’immunité après l’infection, à améliorer les méthodes de détection des anticorps et à contribuer à la surveillance, l’efficacité et l’innocuité des vaccins au fur et à mesure de leur déploiement au Canada. Le GTIC et son secrétariat travaillent en étroite collaboration avec toute une série de partenaires, notamment les gouvernements, les autorités sanitaires, les établissements, les organisations de santé, les équipes de recherche et les autres groupes de travail, et il mobilise les collectivités et les parties prenantes. Plus récemment, il a été invité à jouer un rôle majeur dans le soutien de la surveillance, de l’efficacité et de l’innocuité des vaccins. Son objectif principal consiste à produire des données et des idées qui éclaireront des interventions pour ralentir la propagation du SRAS-CoV-2 au Canada, et ce, jusqu’à l’éradiquer. Pour en savoir plus, consulter le site www.covid19immunitytaskforce.ca/fr.

Éditeurs : La photo de la clinique de vaccination de Brampton et les photos de Sonia Anand, Scott Lear, Lawrence Loh se trouvent à https://bit.ly/2SPdHqt.

Renseignements :
Veronica McGuire
Relationniste
Faculté des sciences de la santé
Université McMaster
+1.289.776.6952
vmcguir@mcmaster.ca

Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19
media@covid19immunitytaskforce.ca
Rebecca Burns
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Caroline Phaneuf
+1.514.444.4532