MONTRÉAL, 13 mars 2024 (GLOBE NEWSWIRE) -- Après avoir pris connaissance des grandes lignes du budget 2024-2025, le Conseil québécois du loisir (CQL) n’a pas retrouvé de réponses concrètes aux demandes concertées, présentées dans son mémoire prébudgétaire 2024-2025, déposé en décembre 2023.
Un réseau à qui l’on demande plus, sans toutefois offrir un rehaussement des financements
« Le rehaussement des programmes de financement à la mission ainsi que l’enjeu des ressources humaines en loisir sont des recommandations prioritaires portées par l’ensemble des organismes nationaux de loisir dont les réseaux sont actifs dans tous les secteurs en loisir et sur l’ensemble du territoire; le rôle du loisir et de son organisation associative doit être reconnu et soutenu comme producteur d’un service essentiel pour la santé individuelle et collective ainsi que pour sa contribution tout aussi importante à l’économie. Le réseau scolaire, les municipalités et le gouvernement peuvent compter sur l’apport du milieu associatif, ses milliers de travailleurs·ses, ses membres et ses bénévoles pour rendre accessible une offre d’activités de loisir variées, inclusives, de qualité et sécuritaires. Alors que le budget provincial priorise la santé et l’éducation, deux secteurs où les organismes du réseau associatif en loisir jouent un rôle essentiel en prévention notamment, il est difficile d’expliquer comment le gouvernement entend soutenir le réseau associatif et les quelque 5000 organismes de loisir qui offrent des services à la population et qui composent déjà avec un retard d’indexation budgétaire datant de plusieurs années. » a déclaré le président du CQL Pierre-Paul Leduc au lendemain de la 8e édition du Forum québécois du loisir qui a rassemblé 350 participants-tes issus-es du milieu du loisir.
Dans son mémoire, le CQL rappelait qu’au cours des dernières années, plusieurs obligations imposées par le gouvernement aux organismes génèrent un alourdissement des tâches administratives. À titre d’exemple, la mise en place et l’application du Code de gouvernance, des nouvelles exigences de reddition de compte, la politique d’intégrité, la Loi 25 et plus récemment le projet de Loi 45. Ces changements ont un impact direct sur la charge de travail pour les organismes et ces impacts ont un coût! Il est impératif que ces charges supplémentaires soient prises en compte lorsqu’il est question d’évaluer la bonification du financement à la mission des organismes de loisir dont les programmes de financement à la mission ne sont pas indexés, ce qui crée inévitablement une fragilisation de l’accès aux services qu’ils offrent à la population.
Pour le moment, les informations disponibles ne permettent pas d’évaluer si les orientations du ministère de l’Éducation portant sur Valoriser la pratique et l’accessibilité des sports, des loisirs et des activités physiques et de plein air pour tous et Favoriser une pratique saine et sécuritaire des sports, des loisirs et des activités physiques et de plein air pour tous auront des impacts concrets pour les organismes nationaux de loisir et leurs réseaux associatifs de plus de 5000 membres.
Dans le cadre de la dernière Journée nationale du loisir culturel qui s’est tenue les 11 et 12 mars derniers lors du Forum québécois du loisir, Mathieu Rivest, adjoint gouvernemental au ministre de la Culture et des Communication et député de Côte-du-Sud a annoncé au nom de Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Jeunesse et ministre responsable de la région de l’Outaouais, un financement de 4,6M$ sur trois ans, aux neuf organismes nationaux de loisir culturel (ONLC). Cette annonce, attendue dans le cadre du renouvellement du programme d’assistance financière, a été reçue positivement par les organismes. Toutefois, certaines diminutions de budget au ministère de la Culture et des Communications sont de nature à inquiéter le milieu dans la perspective d’un rehaussement et une indexation du financement à la mission et le développement de projets structurants. En effet, une partie importante du financement annoncé le 11 mars dernier est consacrée aux ressources humaines et à l’accélération numérique et est ponctuelle alors que les besoins des ONLC en ce sens sont permanents afin que ceux-ci puissent continuer de rendre accessible le loisir culturel partout au Québec.
Enfin, le CQL surveillera également les impacts des annonces concernant le développement de l’économie sociale. Le mémoire présenté par le CQL cible que la deuxième priorité est le recrutement et la rétention des travailleurs-ses et les bénévoles qui constituent la matière première du milieu associatif en loisir et permettent, en collaboration avec les différents pouvoirs publics, de maintenir une offre de loisir accessible, de qualité et sécuritaire. Cet enjeu est donc crucial. Les demandes du CQL portaient à la fois sur des mesures pour valoriser et promouvoir l’emploi dans le secteur, notamment pour le personnel en animation, en grande partie des jeunes, pour soutenir l’embauche de travailleurs·ses ciblés·es et pour offrir de la formation tout au long de la vie que ce soit pour un emploi ou pour s’engager bénévolement.
Le CQL et ses membres attendront des réponses concernant leurs recommandations portant sur l’accessibilité, l’inclusion, l’innovation et la promotion et poursuivront, le cas échéant, le dialogue avec les ministères concernés pour que le loisir soit soutenu à sa juste valeur dans les mesures annoncées. Le tout au bénéfice des personnes et des communautés qui s’appuient sur le réseau associatif du loisir pour accéder à des loisirs inclusifs, sécuritaires et de qualité.
À propos du Conseil québécois du loisir
Le Conseil québécois du loisir (CQL) est un regroupement national qui représente 38 organismes nationaux de loisir, lesquels rassemblent plus de 5 000 organisations locales et régionales qui sont soutenues par des centaines de milliers de bénévoles. Organisation mobilisatrice qui agit de façon structurante pour le milieu du loisir dans le cadre d’un forum ouvert pour ses membres et les alliés du loisir, le Conseil québécois du loisir a pour mission de contribuer à l’accessibilité et au rayonnement du loisir au Québec en valorisant l’apport du milieu associatif.
Source : Conseil québécois du loisir