L’économie canadienne en voie de rétablissement


OTTAWA, 27 juin 2024 (GLOBE NEWSWIRE) -- La récente baisse des taux d’intérêt de la Banque du Canada offrira un peu de répit à l’économie canadienne, qui devrait se rétablir progressivement tout au long de l’année. C’est ce que révèle une nouvelle étude du Conference Board du Canada. Le PIB réel devrait augmenter de 1,8 % en données désaisonnalisées annualisées au cours du dernier semestre de 2024, contre 1,4 % au cours du premier semestre.

« Si la décision de la Banque du Canada d’abaisser les taux d’intérêt marque un tournant pour le Canada, il faudra sans doute une série de réductions pour influencer de manière importante les dépenses des consommateurs et des entreprises, estime Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada. La croissance du PIB devrait se rétablir et atteindre 2,1 % en 2025, alors que les effets de ces baisses se répercuteront sur l’ensemble de l’économie. »

Même si cet assouplissement de la politique monétaire n’aura qu’un effet minime sur les taux hypothécaires, il marque la fin d’une période de hausse des taux susceptible de raviver l’intérêt des acheteurs de maisons et de dynamiser le marché, au moment où d’autres baisses des taux d’intérêt sont attendues. Malgré ce petit pas en avant, les mesures du gouvernement fédéral pour résoudre les problèmes d’accessibilité du logement au Canada se heurtent à des obstacles considérables qui risquent de nuire à leur efficacité.

L’économie américaine a connu une forte décélération à l’aube de 2024. Si le marché du travail demeure résilient, il montre des signes d’essoufflement, comme en témoignent le ralentissement de la croissance de l’emploi et les prévisions de chômage à la hausse. En outre, les dépenses de consommation ralentissent sous la pression des taux d’intérêt élevés et de la contraction du marché du travail. La croissance économique devrait fléchir en 2024 puis décliner davantage en 2025.

La performance du secteur du commerce au Canada sera donc plus timide cette année. Les exportations d’énergie seront stimulées par l’achèvement du prolongement du pipeline Trans Mountain, mais la baisse de la demande américaine sera en grande partie responsable du ralentissement de la croissance globale des exportations. Parallèlement, la croissance des importations devrait s’accélérer à court terme, stimulée par la hausse de la demande intérieure. Malgré cette conjoncture, les exportations dépasseront les importations et le secteur du commerce contribuera de façon marginale à la croissance du PIB en 2024.

En raison des effets persistants du resserrement de la politique monétaire, la demande de main-d’œuvre devrait connaître un repli, tandis que la forte croissance démographique continuera à soutenir l’offre de main-d’œuvre. En conséquence, l’accroissement de la population active surpassera la création d’emplois, ce qui fera augmenter le taux de chômage et contribuera à rééquilibrer le marché après une période prolongée de sévère pénurie de travailleurs.

L’investissement privé non résidentiel a montré des signes de reprise au premier trimestre de l’année. Sous l’effet combiné de la baisse des taux d’intérêt, de l’assouplissement sur le marché de travail et de la reprise économique, cette dynamique devrait se poursuivre jusqu’en 2025. De grands projets dans les secteurs de l’automobile et de la potasse, notamment le projet de 15 G$ de Honda Canada en Ontario et celui de 14 G$ de Jansen en Saskatchewan, seront les principaux moteurs de la croissance.

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